Le Bâtard de Kosigan, l’Ombre du pouvoir, par Fabien Cerutti

29 mars 2015 par Sylfraor

Illustration Émile Denis

Illustration Émile Denis

Profitant de l’anniversaire de l’auteur, je reviens sur cette lecture de l’an passé pour une chronique.

Qu’est-ce que cet objet que j’ai vu lors du festival Zone Franche 2014 ? Outre une couverture sympathique montrant un homme ténébreux, mais un brin charismatique, c’est un livre qui porte le nom d’un module gratuit de NeverWinter Night. Quelle histoire !

Concrètement, si j’ai beaucoup joué au jeu original, je n’ai jamais installé ce module, je l’ai juste aperçu dans la liste des modules bien notés. Alors, est-ce un roman tiré d’un jeu vidéo ?

Passé ce préambule, je vous rassure de suite, cela n’a rien d’une adaptation à la Uwe Boll, c’est bien un livre à part entière, romanesque et bien mené par le même auteur que les modules précédemment évoqués.

L’histoire est celle d’un bâtard de Bourgogne au XIVe siècle aux prises avec une intrigue dans la cité de Troyes. Si les ingrédients d’un récit avec chevaliers et tournois, dames en détresse et jeux de pouvoir sont tous présents, nous avons quelques petites « différences » avec l’histoire de la Champagne que nous connaissons. En particulier, les dames en détresse ont du sang elfique, et quelques ingrédients de fantastique sont ajoutés aux chocs des lames.

Le monde est intéressant, mêlant l’historique et la fantaisie, mais ce qui est le plus intéressant est évidemment le personnage principal. Il est séducteur, débrouillard dans bien des situations compliquées et il est tout sauf l’archétype du héros. C’est même plutôt le genre à profiter de toutes les occasions, sans se soucier des valeurs de la chevalerie.

Suivre le Bâtard de Kosigan est un plaisir, le livre se lit très rapidement et le résultat final est à la hauteur des œuvres de fantaisie que j’apprécie. L’écriture évite d’être trop littéraire, collant au personnage écrivant son aventure, mais j’aurais personnellement apprécié un petit plus de beaux mots entre les scènes d’action. De même, un fil secondaire de l’histoire a du mal à faire son chemin. Il nous prépare à la suite, mais peine à trouver un rythme. Heureusement, la fin de ce volume est complètement réussie et nous donne envie de voir notre bourguignon dans d’autres nœuds à démêler.

Ça tombe bien, je serai aux Imaginales pour en rapporter la suite.

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