Notre-Dame des Loups, par Adrien Tomas
24 mars 2015 par Sylfraor
La couverture de Notre-Dame des loups nous promet un plongeon dans un western, un de ceux dans la neige et le froid, à la limite du Grand Nord, avec ses Winchesters, ses colts, ses forêts et ses loups.
Et effectivement, il y a de ça dans ce roman. On a de l’irlandais pénible, du cow-boy qui ne sent pas que le propre, une Indienne en fusion avec la forêt et du loup. Mais attention, on parle quand même de wendigos — un loup-garou selon les Européens –, d’un peu de vaudou, de pas mal de surnaturel.
Voilà donc pour donner le thème. On a donc un roman très typé western, mais également fantastique. Et nous allons suivre un groupe de traqueurs de wendigos. Non, en fait, c’est le groupe de veneurs, ceux qui pourchassent la mère de tous les loups-garous.
Ce roman m’a paru court. Pourtant, quand je reviens dessus pour écrire ces lignes, je constate qu’il a quand même ses 200 pages, et que c’est simplement que chaque chapitre se dévore (avec les os, eh oui…). En fait, c’est surtout un « rythme » particulier qui nous fait progresser chapitre après chapitre, vers un dénouement qui profite bien de cet effet.
Outre ces temps qui scandent le déroulement de l’intrigue, nous pouvons vraiment plonger dans l’univers imaginé par Adrien puisque chacun des personnages, s’il est souvent un archétype, possède une histoire à lui en plus de l’intrigue globale. Certains sont plus notables, plus forts ou plus décalés que d’autres (personnellement, le veneur allemand m’a fait penser à Alucard de Hellsing), mais tous donnent corps au groupe de veneurs.
J’ai beaucoup aimé cette version fantastique de la nouvelle terre, l’oeuvre étant très aboutie dans sa structure et très prenante à la lecture. La narration est directe, les événements arrivent crûment, que ce soit un croc, une griffe ou une perle en argent sortant d’un colt, et tout cela aide à l’immersion dans la forêt sombre et enneigée, ses dangers et sa rigueur.
Je vais taire les autres raisons qui me font aimer ce roman. J’évite ainsi de gâcher le plaisir de ceux qui n’ont pas encore lu celui-ci.